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Isolées avec des conjoints violents, en raison du confinement et des mesures de restriction, de nombreuses femmes ont été exposées à la violence conjugale et domestique. De l’aveu même de la Fédération des ligues des droits des femmes (FLDF), qui estime que les violences basées sur le genre se sont accentuées de 31,6% durant les périodes de confinement et d’urgence sanitaire par rapport à la même période de l’année 2019. Cette ONG évoque un total de 4.663 actes de différentes formes de violences faites aux femmes, qui ont été enregistrés au cours de la même période. La violence psychologique a représenté le taux le plus élevé avec 47,9%, suivie par la violence économique avec 26,9% et la violence physique avec 15,2%, dont un cas d’homicide à l’égard d’une femme et un autre cas de tentative d’homicide, en plus d’une hausse de 5,1% de la violence sexuelle. L’association fait part également d’un faible taux de signalement des violences faites aux femmes, une des problématiques que la Fédération observe en permanence.

Au Maroc, la plupart des victimes ne portent pas plainte.

Rares sont les femmes victimes de violences conjugales qui saisissent la justice au Maroc: 2% quand il s’agit de violences sexuelles, 7% après des agressions physiques, selon une étude officielle publiée jeudi à Rabat.

Pour les violences subies dans l’espace public, 22% des victimes portent plainte quand il s’agit d’agression physique, 3,5% quand l’agression est sexuelle, selon cette étude publiée par le Haut-Commissariat au Plan, avec le soutien d’ONU Femmes.

Seules 3,5% des victimes de violences sexuelles conjugales quittent leur foyer, 16% quand il s’agit de violences physiques, moins d’une sur dix (8%) cesse ses « engagements familiaux » quelle que soit l’agression subie, selon l’étude.

Les stigmates de la violence physique conjugale vont des ecchymoses (dans 52,2% des cas), aux fractures, « incisions profondes », fractures ou cassures des dents, violences sexuelles entraînent « blessures et déchirures au niveau des organes génitaux » dans plus 13% des cas, avec des grossesses non désirées dans 3,5% des cas.

Moins de la moitié des victimes des violences les plus graves font appel à un professionnel de la santé. Pour les femmes actives, les violences -qu’elles soient ou non subies dans le cadre conjugal- ont entraîné une perte moyenne de 14 jours de travail par an.

La présidente de la FLDF, Latifa Bouchoua, ajoute qu’en matière de signalement de ces formes de violences, la tâche reste encore grande. « Les plateformes d’écoute et d’orientation juridique et psychologique mises en place par la Fédération et le Réseau lddf-injad contre la violence basée sur le genre, ont reçu 1 774 appels téléphoniques pour déclarer des violences émis par 1 038 femmes à travers le Royaume ».

Quels que soient les obstacles à leur éradication, les femmes victimes de ces genres de violences ne doivent pas perdre foi en l’avenir. Pour cela, se débarrasser de la gêne et dénoncer toutes formes de violence paraît adéquat. Anas Saadoun, membre du Club des Magistrats au Maroc, a indiqué que la pandémie du coronavirus a confirmé la nécessité urgente de respecter les mesures de protection contenues dans la loi sur la violence faite aux femmes, publiée il y a deux ans, précise la même source.

Source: https://maroc-diplomatique.net/violences-faites-aux-femmes-le-constat-accablant-de-la-fldf/

https://www.voaafrique.com/a/violences-conjugales-la-plupart-des-victimes-au-maroc-ne-portent-pas-plainte/5677917.html

https://www.bladi.net/maroc-violences-femmes-confinement,76672.html

https://www.lebrief.ma/8525-violences-contre-les-femmes-au-maroc-une-hausse-de-31-durant-le-confinement