Lbachir BenMohamed

Directeur du laboratoire de recherche en immunologie de l’université de Californie-Irvine, le chercheur américain d’origine marocaine travaille à l’élaboration d’un vaccin universel, efficace contre toutes les formes de Covid. Interview exclusive.

CNN, ABC News, Fox… Depuis deux mois, le professeur Lbachir BenMohamed est omniprésent dans les médias américains et son nom revient dans toutes les discussions sur le coronavirus. La raison de cette agitation médiatique ? L’immense espoir suscité par le vaccin universel qu’il développe avec ses équipes de l’université de Californie, à Irvine, et qui protégerait contre tous les coronavirus connus, ainsi que contre d’éventuels nouveaux variants.

Rien ne prédestinait pourtant ce natif de Tagante, un village amazigh situé à 18 kilomètres de Guelmim, au Maroc, à devenir une star mondiale de l’immunologie, à la tête de l’un des laboratoires de recherche les plus importants d’Amérique du Nord.

Né en 1968 dans un milieu populaire – son père, Lahcen, a été berger, puis, pendant une dizaine d’années, mineur dans le nord de la France avant d’ouvrir une petite épicerie à Guelmim –, Lbachir veut d’abord devenir médecin, comme le chercheur maroco-américain Moncef Slaoui.

Ode à la persévérance

Mais, après avoir échoué au concours d’entrée de la faculté de médecine de Casablanca, en 1984, il étudie la biologie, à l’université Ibn Zohr d’Agadir, où il obtient sa licence. Il entre ensuite en tant que stagiaire à l’Institut Pasteur de Paris. À force de travail, il finit par y soutenir une thèse de doctorat en immunologie, portant sur un vaccin contre la malaria.

Chercheur brillant et travailleur acharné, il complète sa thèse par un post-doctorat aux États-Unis. À l’université de Californie, où il enseigne, il gravit tous les échelons, successivement professeur-assistant, professeur-associé, puis professeur et directeur du laboratoire d’immunologie cellulaire et moléculaire. Son histoire est une formidable success story et une ode à la persévérance.

Aujourd’hui à la tête d’une équipe de neuf chercheurs, il travaille à l’élaboration de ce vaccin universel, pour lequel les États-Unis ont investi 4 millions de dollars, ainsi qu’à un dispositif révolutionnaire de patch vaccinal. Le tout sans oublier ses racines, puisqu’il ambitionne de créer, au Maroc, le premier institut d’immunologie d’Afrique.

source:

https://www.jeuneafrique.com/1151841/politique/rencontre-avec-lbachir-benmohamed-limmunologiste-marocain-devenu-la-coqueluche-des-medias-americains/

Un chercheur marocain promet un vaccin universel contre le coronavirus